Maylin Pultar Raharinosy dia voantonona ho anisan’ireo actrice interantional.
Tena zavatra mahafianaritra ny mahita malagasy (metisse)tonga amin’ny sehatra ambony @ cinéma international. Maylin Pultar Raharinosy dia voantonona ho anisan’ireo actrice interantional.
[b]14 NOV 2005 : Interview de Maylin Pultar Raharinosy, chanteuse, actrice et peintre...à Los Angeles à l'occasion de la sortie de son premier album "On my way to see you" ![/b]
[i]"Je crois en la présence de mes ancêtres malgaches dans tout ce que je fais. Ils m'inspirent beaucoup."[/i]
[b]Bonjour Maylin. Merci de nous accorder cet entretien. Peux tu te (re)presenter pour nos internautes ?[/b]
Bonjour à tous ! Je suis Maylin Pultar Raharinosy, née a Colmar en Alsace, de mère malgache et père franco-allemand. J'ai eu la chance de grandir dans un petit village fermier du Poitou et à Tana chez la famille de ma mère. A 17 ans je suis allée à Paris pour faire des hautes études de commerce et je me suis retrouvée comme finaliste française au concours international de mannequin de l'agence Elite. De fil en aiguille, je suis tombée dans le cinema et ai tourné mon premier film " La Reine Blanche" avec Catherine Deneuve, Bernard Giraudeau, Jean Carmet et Richard Bohringer. J'ai été selectionnée pour les nominations des Césars, nous avons présenter le film à Cannes. Ça a été une grande aventure au départ, j'ai fait quelques films et serie télé et puis très vite je me suis sentie limitée en France, parce qu' à cette époque il n'y avait pas beaucoup de rôles pour les métisses (le cinéma français aujourd'hui est beaucoup plus ouvert). Je suis partie aux Etats-Unis et ai recommencé à zéro. J'ai vécu à New York ou j'ai fait du théatre et petit à petit j'ai commencé a tourner dans des films comme les "Dieux du surf", qui est sorti mondialement et d'autres films qui sont sortits dans les salles américaines. Tout au long de ce parcours, j'ai étudié le chant (Opera) et les musiques du monde entier . Il y a quelques année à mon retour de Madagascar (après le tournage de la pub que j'ai réalisée pour Air Madagascar), je me suis enfin décidée à me lancer à fond dans ma passion secrète. J'ai complètement arrêté le cinema, car je ne m'y retrouvait plus. Plutôt que de jouer des personnages, j'avais envie d' être pleinement moi même.
[b]Tu viens de sortir un cd album entre textes mélancoliques et nostalgies jazzy. Est ce que cela correspond a ton humeur du moment ou a ta sensibilité artistique ?[/b]
Cela correspond à ma sensibilité artistique. Au départ j'écrivais surtout pendant des moments douloureux, moins maintenant. Néanmoins, je trouve que même dans le bonheur il y a un petit coté mélancolique,
parce qu'il semble parfois fragile. C'est le coté cyclique et
changeant de la vie.
Cet album a mit un an à aboutir. Les deux premiers réalisateurs et moi avons d'abord enregistré l'album en deux semaines, espacées sur 3 mois avec des musiciens de haut calibres, extraordinaires. Ensuite j'ai voulu vivre avec mes chansons et les chanter sur scène pour en être vraiment impregnée, cela m'a pris six mois. Les trois derniers mois, j'ai ajouté les voix et d'autres instruments avec un nouveau
réalisateur.
La première partie du processus a été stressante, car il fallait travailler très vite: deux semaines pour enregistrer 10 chansons,c'est très court. La deuxieme partie en studio a été plus relax, ça a
été un vrai bonheur !
[b]Tu es une brillante actrice , tu fais de la sculpture et de la peinture, aujourd'hui tu sors cet album. Dans quelle discipline te retrouves tu le mieux et pourquoi ce besoin d'agir dans tous ces domaines artistiques ?[/b]
La musique est une discipline qui m'a toujours touchée plus que tout. Quand j'ai découvert le chant, je me suis promis de chanter un jour sur scène. J'apprenais l'opéra, et je ne savais pas exactement quel genre de musique je voulais chanter. Le déclic s'est passé après avoir réaliser la pub pour air Madagascar, je me suis aperçue que j'étais quelqu'un qui avait besoin de prendre en charge toute la vision artistique d'un projet, de la conception à la réalisation. Cet album me ressemble totalement car j'ai écrit la plupart des textes et de la musique, j'ai conçu la jaquette (qui est une pièce d'art en
elle-même, il y a d'ailleurs beaucoup de photos que j'ai prises à Madagascar), et puis après le disque il y a aussi la scène . Créer cet album a fait appel a toutes les disciplines de l'art. Je fais toujours de la peinture, j'écris et illustre des livres pour les enfants ( l'un d'eux a un cd). Je me retrouve dans les projets multi- dimensionnels en fait.
[b]Quelles sont tes références artistiques dans la musique ? Tu cites Nina Simone et Edith Piaf mais je pense a cette nouvelle vague de chanteuse mi jazz mi soul mi pop comme Katie Melua, Lisa Ekdhal voir Keren Ann ?[/b]
En grandissant, j'ai commencé par la musique classique, j'ai appris la flute classique au conservatoire. J'ai une prédilection pour la musique baroque: Bach, Vivaldi et Händel. A la maison nous écoutions les classiques de la chanson française Piaf, Becaud ( il était le meilleur ami de mon père et mon parrain, nous allions a tous ses concerts), Ferré, Barbara, Gainsbourg. Je m'inspire beaucoup du blues: Nina Simone, Freddy King, Billie Holiday et tant d'autres. Mais en fait, je suis une spécialiste des musiques du monde: Astor Piazzola, Salif Keita, Nusrat Fateh Ali Khan. Tous ces styles font partie de moi.
Ceci dit, j'aime beaucoup Keren Ann. Il y a un coté intimiste dans sa musique, elle écrit ses propres chansons et réalise ses albums, je pense que nous avons cela en commun. Je prends cela comme un compliment.
[b]Tu as fait quelques titres en Francais. Etait ce un besoin particulier de composer en francais et la France te manque t elle ?[/b]
Dans ma vie quotidienne je communique en anglais, donc les mots me viennent plus facilement en anglais. Par contre il m'est plus naturel de chanter en français. Certains styles de musique se prêtent plus a une langue qu'à une autre. Donc j'essaie de trouver un équilibre entre les deux. Je retourne en France au moins deux fois par an, et à Madagascar un peu moins souvent, cela me donne l'occasion de me ressourcer et de me redonner de l'inspiration.
[b]A ce propos, n'as tu pas l'envie de te rappeller aux bons souvenirs de la France professionnelement parlant ? En fait, peux t on esperer te voir en France pour de la promo ou pour des concerts ?[/b]
Absolumment ! Je vais faire une tournée en Europe. C'est ma prochaine
destination, nous sommes en train d 'organiser ça. La promo aux Etats
Unis va démarrer en Décembre. Jusqu'à présent la réaction des gens à
ma musique est extraordinaire.
[b]Tant mieux car tu le mérites ! Je sais que tu as preté ton image a Air Madagascar et que tu y es allée il y a quelques années. Qu'est ce qui te manque de Mada quand on est à Los Angeles ?[/b]
La pub pour Air Madagascar c'était en 2001. J'ai beaucoup apprécié de travailler avec mon équipe malgache. Les gens avec qui j'ai travaillé étaient très talentueux, créatifs et d'une gentillesse incroyable. Cette complicité que nous avions n'a pas de prix.
Ce qui me manque de Madagascar aussi c'est ma grand-mère, ma famille,les traditions ( qui sont difficiles à trouver aux Etats Unis).
[b]"On wy way to see you". Le titre de l'album s'adresse a qui ? Une personne, à toi même , à Dieu...?[/b]
Cela s'adresse a tous les gens qui me sont proches, les gens qui
croisent mon chemin, et à moi même. La musique est une rencontre.
[b]Je vais te poser une question assez identitaire mais elle
m'intrigue et je pense que beaucoup de métisses malgaches vont se sentir concernés. Tu es métisse franco allemande malgache. Tu vis a Los angeles. Tu as une culture europeenne et americaine et tu as en toi ce grain de peau malgache qui te rend si particulière. Je voudrais savoir si tu sens en toi une part de "malgachitude" et comment selon toi cela se manifeste t il ?[/b]
J'ai été élevée en partie par ma grand-mère malgache, elle m'a
enseignée les traditions et la beauté de la culture malgache.
Je crois en la présence de mes ancêtres malgaches dans tout ce que je fais. Ils m'inspirent beaucoup. A la maison, j'ai des photos et des objets qui me rappellent toujours d'où je viens. Il ne se passe pas
un jour sans que je pense à ma famille. Ils font partie de ma vie et
de mes décisions.
[b]Pour revenir au cd, c'est pour toi un aboutissement ou un nouveau départ ?[/b]
C'est un nouveau départ et une expansion dans l'art.
[b]Et coté acting, va tu y revenir ?[/b]
Pour l'instant je me concentre sur la musique et la peinture. Mais si
un rôle interessant se présentait, pourquoi pas.
[b]Est ce que Sobika te permet de garder un oeil ou un lien avec la vie de Madagascar ?[/b]
Ma famille est présente sur la scène economique et politique malgache
et il est important pour moi de savoir ce qu'il se passe aussi je vais régulièrement sur Sobika pour m'informer :-). J'aime aussi les nouvelles culturelles.
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