Au bout de 5 mois ensemble, où la santé de notre Princesse Joséphine était au centre de nos journées et de nos soirées, nous voici tous incapables de nous rendre à l’évidence que notre vaillante combattante a tiré sa révérence et a pris son envol pour un monde meilleur.
Comment oublier maintenant sa jolie frimousse ; qui n’a pas craqué en voyant son sourire et sa coquinerie sur les photos et vidéos postées sur facebook. Et quelle force et quelle joie de vivre elle est, malgré ce sale crabe qui lui rongeait.
Oh combien nous avons cru en sa guérison. Grande était notre joie quand, après quelques séances de chimiothérapie, la grosse boule qui lui défigurait a disparu. Tendus nous étions quand elle passait en bloc opératoire pour l’énucléation. Profond était notre soupir de soulagement à intervention chirurgicale terminée. Et quelle joie de la revoir le soir même, de bon appétit, avalant son plat de riz. On n’aurait jamais pensé que ce bébé qui court partout dans l’hôpital venait de subir une opération.
Et pourtant, il a suffit d’une infection banale, d’un gros rhume et d’une diarrhée et son corps frêle et ses organismes désormais fragiles ne pouvaient plus la défendre. Doucement, avec des faibles gémissements, elle se laissait aller, et nous, impuissants, nous nous sommes tous accrochés à une mince espérance – et y avons cru jusqu’aut bout - qu’elle s’en sortira, une vaillante battante comme elle est.
Ainsi, elle nous a laissé avec une sensation de vide, ce lundi soir. Elle est désormais une étoile qui brillera dans le ciel, avec son merveilleux sourire, mais son départ est toujours une épine dans notre coeur. Mais elle est partie comme une abeille, elle a laissé une douceur, elle nous a laissé une belle leçon de courage, mais aussi de belle solidarité à laquelle nous avons toujours eu du mal à y croire au jour d’aujourd’hui. Elle nous a réuni pour sa cause, « fans » de tous les quatre coins du monde, sans distinction de race ni de religion. Comme disait quelqu’un sur facebook : « voaporofo fa mbola tsy very ny firaisankina, ny fitiavana ny mpiara-belona, tsy very ny tsikalakalam-pihavanana. Mbola azo atao tsara ny manome, tsy manisa, tsy mikajy, tsy miandry tambiny! »
Joséphine a fait son dernier voyage en son village natal, lundi à midi. Arrivés là bas, son papa nous a demandé de vous transmettre qu’ il vous remercie tous, pour toutes vos condoléances pour la famille et ceux qui se sont occupé d'eux. Il vous en est reconnaissant, même s'il ne vous connait pas individuellement, puisque nous sommes une famille car la petite Joséphine nous a réuni, et votre présence - vous qui étiez là et avez fait tout le possible - a allégé sa peine.
Vous étiez comme des vrais parents de Joséphine, a-t il dit, car vous l'avez considérée comme votre propre enfant. Et même si elle est une simple fille de paysan que vous ne connaissez pas au début, elle a pu être soignée comme les enfants de riche dans un grand hôpital de la capitale et que tout a été fait pour elle. Et que le Seigneur fera descendre en vous Sa grâce dans tout ce que vous entreprenez, dans votre respective famille, dans votre pays respectif.
Et avec cette lettre donc, nous nous joignons à la famille de notre Princesse, pour vous remercier vivement pour ce marathon de solidarité.
- à tout le monde à Fianarantsoa – simples citoyens, fonctionnaires d’administration, médecins.., qui, ayant connu le cas de Joséphine, ont pris en mains la situation en premier lieu.
- à tout le corps médical du service oncologie pédiatrique de l'Hôpital Ravoahangy Andrianavalona, du service ophtalmologie, du bloc opératoire et de service de réanimation, ainsi que tout le staff de chaque service respectif sans aucune exception.
- à la Fondation Akbaraly qui a pris en charge les dépenses médicales ( médicaments, examens et analyses de laboratoires, chimiothérapies, l'opération).
- à tous les fans cosmopolites de la Page “Help Baby Josephine fight a cancer - Tolo-tànana ho an’i Joséphine” sur facebook.
- aux médias qui ont bien voulu publier l’histoire de Joséphine pour plus de sensibilisations.
- à toutes personnes individuelles, familles, institutions, associations, groupes d'amis ou collègues, congrégations religieuses,... vous tous, éparpillés dans les quatre coins du monde, et que de près ou de loin, avez apporté votre contribution sur tout le plan.
Tout simplement, MERCI DU FOND DU COEUR
Minosoa, Sylvia et Maminirina, Andry, Rondro, Hery
Merci à la copine qui habite dans le nord d'Italie, de passage à Madagascar en ce moment et a été auprès de la famille et de l'équipe durant cette épreuve. Merci pour ce bouquet qu'elle a offert au nom de la diaspora malagasy en Italie.